PPV #03 - Kevin Steen vs Sami Zayn

Showstealer, n'est-ce pas ? Je pense qu'il est impossible de faire une feud aussi complète, crédible et intense que celle qui oppose Kevin Steen et El Generico... Pareil, je pense qu'il est difficile de faire plus attractif qu'un affrontement entre Morgan et moi et il va sans dire que je suis persuadé que ce combat que nous allons nous livrer sera encore une fois exceptionnel et qu'il restera dans nos mémoires... Surement autant que ces Christian vs Primo à l'UWS en 2012 dont j'avais gagné le premier, Morgan le second. Je suis heureux de pouvoir reprendre ici, cette légère rivalité qui nous anime et qui ressemble finalement pas mal, à celle dont Steen et Zayn sont les acteurs depuis tant d'années. Maple Leaf, Kevin Steen vs Sami Zayn. On y va, à quelques heures du PPV, Steen est en backstage et rencontre son meilleur ennemi, son pire ami, Sami Zayn.

KEVIN STEEN - Don't worry, dear old friend... Rassure toi Sami, ce n'est pas l'envie qui m'en manque mais je n'exploserais pas ta petite tête de rouquin sur le sol dès maintenant. Vois-tu, grâce à toi j'ai pu revenir ici à l'Emerald Wrestling sans en être chassé. Je reste l'ennemi public numéro un mais pour une soirée seulement, je peux venir librement ici. Par contre j'ai la sensation que dans quelques heures, quand tu seras mort, je ne serais plus le bienvenue de si tôt.



Sami s'apprête à parler, Kevin l'interromps immédiatement.

KEVIN STEEN - Shhtttt Sami. Inutile d'en dire plus. Je connais tes discours par coeur, je sais déjà ce que tu vas dire. Tu vas me dire que tu n'as pas peur de moi, que tu as déjà affronté plus impressionnant, que même moi tu m'as déjà affronté et battu. Je sais que tu vas me dire que rien n'est impossible quand on a du courage, de la force, lorsque l'on est vaillant. Sami, ton courage n'est rien d'autre qu'un simple suicide. Ouvre les yeux, nous sommes dans la vraie vie, dans le vrai monde. Ici, jamais David ne pourra vaincre Goliath, ici... Jamais tu ne pourras me vaincre. Tu n'auras pas le temps de me faire mettre un genoux à terre, que j'aurais déjà brisé les tiens, t'empêchant de faire des pirouettes et des cabrioles.

Steen se met à sourire, s'imaginant surement briser les petites rotules de l'ex-El Generico.

KEVIN STEEN - Sami, tu n'es qu'un loser. Tu es pathétique, j'aurais presque pitié de toi si seulement je ne te détestais pas autant. Trois affrontements, trois défaites. Tu t'es fait battre deux fois par Goldust, Sami... Goldust ! Je t'ai même vu te faire humilier par Enzo Amore, ce genre de mec incapable, sans talent, à qui je pourrais arracher les bras et les jambes pour m'en faire une marionnette en à peine un claquement de doigts. Tu sais quoi Sami, j'ai participé à autant de combat que toi ici à l'Emerald. Seulement, je n'en ai perdu aucun. J'ai remporté mes trois affrontements pendant que toi, tu te débattais pitoyablement contre Goldust et Amore, avant de perdre sans panache. Plus le temps passe, plus le fossé et l'écart qui nous séparent se creuse Sami, le comprends-tu ? Tu penses que c'est uniquement de ma faute si tu ne fais que perdre, perdre et perdre encore et encore ? Non, clairement pas. Sami, si tu continues de te faire lyncher semaines après semaines, c'est uniquement de la tienne.



Kevin pose ses yeux dans ceux de Sami. Il semble y trouver quelque chose d'intéressant. Je vois la même chose dans les tiens actuellement Morgan.

KEVIN STEEN - Plus je te regarde Sami, et plus je prends conscience d'une chose... Tu as toujours eu peur de moi et cette sensation ne fait qu'accroître, semaines après semaines. Tu es terrorisé à l'idée de m'affronter, de m'avoir en face de toi, car tu sais de quoi je suis capable. Tu es d'ailleurs l'un des seuls ici à me connaître réellement, à savoir que je serais en mesure de te briser la nuque en un Package Piledriver. Je suis ton meilleur ami, ton plus grand ennemi, mais plus important encore... Je suis ton pire cauchemars. Tu dis que je suis la raison de tes échecs et que tu veux m'affronter... Pourtant je sais et je vois que tu as peur de moi. Tu trembles et paniques dès que je m'approche de toi, dès que je suis sur le même ring que toi. Même là, tout de suite, je sais pertinemment que tu te retiens de ne pas fuir en hurlant pour que l'on te vienne en aide alors que je t'ais clairement précisé que je ne te ferais rien.

D'un geste brusque, Steen fait semblant de lever la main sur Zayn qui recule d'un pas et se met en position de défense. Victime.

KEVIN STEEN - Pffft, ridicule. Toi et moi Sami, nous savons pourquoi tu souhaites m'affronter malgré le fait que tu sois effrayé à l'idée de me faire face... Tu fais ça car tu sais que sans moi, Sami, tu n'es rien. Tu as besoin de moi pour exister tandis qu'à l'inverse, ce n'est absolument pas le cas. Tu espères encore et encore que notre rivalité, notre haine, perdurera car tu sais que sans celle-ci tu n'es personne, que tu n'existes plus et tu as raison. Tu implores le ciel chaque soir pour que je continue de m'intéresser à toi. Tu te fiches de savoir si c'est en bien ou en mal, tu souhaites que je pense à toi. Que tu sois mon ami au sein de Steenerico, que tu sois celui que je tabasse deux fois par semaines, ça t'es égal. Tout ce qui compte, c'est qu'on puisse te voir à mes côtés. Tu ne vis, tu n'existes, que parce que je t'y autorise. Sans moi Sami Zayn ne serait peut-être même pas de ce monde.



Kevin semble réfléchir rapidement.

KEVIN STEEN - Sami, où sont-ils ? Où est ta ROH World Championship Belt ? Où est ta WWE Universal Title Belt ? Tu n'en as pas ! Ton seul fait d'arme, la seule chose qui nous permettra de se souvenir de toi, sera cette alliance que tu auras formée avec ton meilleur ami, le seul, l'unique, Kevin Steen. Tu n'es rien, RIEN ! Tu es d'une tristesse affligeante, mon pote. Je suis une légende, partout où je passe... Et bien souvent, tu te contentes de me suivre et de ramasser les miettes que je laisse derrière moi.  

Bien que Zayn ait envie de répondre, il préfère écouter la suite. Marrant, on dirait aussi que je parle de toi Morgan.

KEVIN STEEN - Seulement, ce petit jeu ne durera pas éternellement. Dans quelque heures, lors de notre affrontement à Maple Leaf, je me suis juré de l'emporter, de te ridiculiser une fois de plus. Tu es le seul garant de ta protection, n'est-ce pas ? Daniel Bryan a clairement précisé qu'il n'y serait pour rien, et que moi non plus, dans ce qui t'arriveras... Grossière erreur. Il a clairement indiqué qu'il me laissait donc carte blanche. T'imagines Sami, je suis revenu de suspension juste pour pouvoir venir t'éclater la gueule. Noël avant l'heure, merci Daniel... plus important, comme c'est toi qui rêvait de cet affrontement, merci Sami.

Steen se permet de tapoter amicalement l'épaule de son interlocuteur pour le remercier.

KEVIN STEEN - Je suis le monstre de service, celui qui fait peur à n'importe qui. Je suis le bagnard, celui qui ne doit plus se pointer à l'Emerald Wrestling car il fait pleurer femmes, enfants, catcheurs de la fédération. Je suis incontrôlable, infatigable... Tu n'es que ce benêt lambda qui fait rire les gens par son ânerie parce qu'il n'a plus rien d'autre à faire valoir. Tu n'es qu'une loque Sami, une coquille vide. Même un vulgaire masque rouge et blanc ne pourrait plus cacher ta face, qui n'est plus que le visage de la honte. Les monstres ont toujours étés au dessus des clowns, et jamais le rire et la bêtise ne pourront causer du tord à la souffrance et à la sauvagerie. Sami, nous ne sommes pas dans un jeu, dans un film, ou dans ce genre de compte pour enfant que ta mère aime te lire avant que tu t'endormes. Ici, les monstres finissent toujours par l'emporter et les perdants, les défunts, ne s'en relèvent jamais.



KEVIN STEEN - Tic, tac, tic, tac, je compte les secondes qui te raccrochent encore à la vie. Tic, tac, tic, tac, je remonte le temps jusqu'en 2010 avant que ne vienne tes derniers instants, je suis même capable de me souvenir de nos événements passés. Tu te souviens, Steenerico ? Je suis celui qui t'as aidé à te faire un nom. Je suis celui qui t'as porté, qui t'as aidé à être celui que tu es aujourd'hui... Enfin, celui que tu aurais pu être si tu n'étais pas devenu cette parodie de catcheur que tu es. Back to 2010, rivalry of the year... Jamais nous ne pourrons avoir ce genre de rivalité à nouveau, car même si jamais nos destins ne pourront se séparer, tu ne seras plus jamais à mon niveau. Cette année, nous n'aurons pas la "rivalité de l'année", ou même "le match de l'année". Bien que notre affrontement soit un potentiel show stealer, un potentiel five star match, il ne sera rien d'autre que le "beatdown de l'année", "l'humiliation de la décennie". I hate you Sami... I hate you so much that i love you.

C'est ce genre de scénario, de moment... Quand tu détestes tant quelqu'un que tu ne peux t'empêcher de l'aimer. C'est encore plus profond ici.

KEVIN STEEN - Sami, tu n'es pas seulement mon meilleur ami, tu n'es pas mon pire ennemi. Tu es bien que plus que ça, tu es mon frère. T'étais là à la naissance de mon fils... Sache que je serais là à ton enterrement, et peut-être qu'avec un peu de chance j'aurais même le droit de porter ton cercueil... Tu sais, parfois, deux frères sont obligés de se battre, d'en venir aux mains. Il arrive même qu'un des deux frères tue l'autre. Je suis le grand méchant de l'histoire, tu es celui qu'on prendra pour le martyr. Selon l'histoire, je suis Scar, t'es Mufasah... A la seule différence que tu n'as aucune dynastie, aucun empire, et que je suis d'ores et déjà le roi de cet univers. I am Mr. Wrestling !



KEVIN STEEN - Beaucoup pensent que tu seras l'élu de la foule, que tu seras incroyablement ovationné lors de notre affrontement. T'es l'underdog ultime. T'es celui sur lequel personne n'ose parier un centime et pourtant, t'es celui qui récoltera les faveurs du public. Schéma classique par contre, il y a un détail que certains oublient... Tu ne joueras pas à domicile ce soir, Sami. Je suis celui qui évoluera sur ses terres, je suis le seul Canadien de l'affrontement. Pourquoi ? Parce que nous nous affronterons à Toronto, pas dans je ne sais quel bled Syrien, pas même à Tijuana -El Generico, how you doin'-. Je suis d'avis que même Allah ce soir ne sera pas en mesure de te sauver.

Taper où ça fait mal, c'est sympa. Malik, elle est pour toi celle-ci. Steen se met à sourire d'un sourire narquois, arrogant.

KEVIN STEEN - Tout est terminé Sami. Tu vas pouvoir rentrer chez toi, au Canada, en Syrie, à Tijuana comme tu voulais nous le faire croire à tes débuts, je m'en moque. Tu es dans mon jardin ici, tu es chez moi. Je suis celui qui rend ce monde meilleur, je suis celui qui remplit les qualités requises pour être le catcheur parfait. Tu n'es qu'un spot monkey bon à faire des roulades et des saltos pour impressionner la foule... Je fais de meilleurs saltos que toi, et on verra si tu sautes toujours aussi bien lorsque je t'aurais arraché les ligaments, que je t'aurais broyé les articulations. Sami, on verra si tu te sens toujours aussi courageux lorsque je tiendrais par la tête et que ton corps quant à lui sera hors du ring, dans une scène macabre dont n'importe quelle âme ne ressortira indemne. T'as peur ? Tu ferais bien. I'm going to kill you Sami.



Kevin rapproche sa tête de celle de Sami, afin de donner de l'importance à ce qu'il va dire, à ces derniers mots qu'il va envoyer dans le visage de son futur adversaire.

KEVIN STEEN - KILL STEEN, KILL !

Terminé. Over. Fertig. Acabo. Finita. Samy Zayn.
終わりました

Nous sommes à Tijuana, au Mexique. Le cadre est assez intriguant, en effet, les caméras de l'Emerald Wrestling ne sont pas dans un lieu en rapport avec la lutte. Elles filment un grand bâtiment. Devant ce bâtiment, une cours, beaucoup d'enfants y jouent, ils ont le sourire aux lèvres. Plus loin, un portail, c'est là qu'une petite voiture arrive. L'homme dans la voiture est Sami Zayn, il regarde la plaque à côté du portail et a le sourire.



Sami Zayn. - L'orphelinat de Tijuana, j'y suis.

La petit voiture entre et vient se garer à côté de l'orphelinat. Sami Zayn descend de la voiture et salue les enfants, il arrive devant l'entrée de l'orphelinat, une femme vient l'accueillir et lui parler en Espagnol, Zayn semble complètement paumé.

Sami Zayn. - Heu si si, yo soy Sami Zayn.

Les deux ne semblent pas se comprendre, Zayn est très embarrassé, son niveau en Espagnol semble littéralement négatif. Finalement, un homme avec un masque arrive, les enfants sautent de joie, c'est lui, c'est El Generico. Sami Zayn lui serre aussitôt la main.

Sami Zayn. - Un plaisir de vous rencontrer monsieur Generico, c'est fou de vous rencontrer enfin, j'ai cru que je ne vous trouverai jamais. Vous savez, votre cuisine est tellement excellente, ici, au Mexique. Ca fait deux jours que je suis ici et j'ai mangé des tacos, des burritos, des fajitas, c'est un délice à chaque fois, j'ai failli oublier pourquoi je venais ici à la base !

El Generico. - Si si, yé soui au courant ! Souivez moi.

El Generico amène Sami Zayn jusque dans son bureau et les deux s'installent, ils sont face à face, séparés par un bureau.

Sami Zayn. - Je ne veux pas vous embêter très longtemps, je dois ensuite m'envoler pour...

El Generico. - Lé Canada, yé lé sait déjà.

Sami Zayn. - Oui voilà ! Et je dois affronter...

El Generico. - Kevin Steen, yé lé sait aussi amigo.

Sami Zayn. - On ne peut rien vous cacher décidément.

El Generico. - On a la télévision, comme tout le monde.

Sami Zayn. - Vous avez perdu votre accent ?

El Generico. - Non, rassurez vous, je sais parler avec votre accent, je voulais juste vous agacer pour rigoler.

Sami Zayn. - Ca alors, c'est exactement le genre de blagues que j'aurais pu faire hahaha ! Bon ça me rassure, j'avais peur de ne pas tout comprendre.

El Generico. - Vous avez donc tant besoin de conseils que ça ?

Sami Zayn. - Eh bien, au fond, pas tellement. Mais j'avais besoin de cette rencontre, de rencontrer cet homme que je ne connais pas mais qui me ressemble pourtant énormément ! J'ai besoin de faire le point sur tout ce qui a pu se passer et surtout de parler du sujet qui m'amène ici...

El Generico. - Kevin...



Sami Zayn. - Exactement.

El Generico. - Sacré Kevin, il finira toujours par me rattraper, où que j'aille.

Sami Zayn. - Il est un peu notre ombre, enfin, notre ombre après que nous ayons mangé quelques burritos, mais notre ombre quand même. J'ai l'impression que nous sommes destinés à faire ça pour toujours. Encore et encore, El Generico et Sami Zayn finissent toujours par croiser la route de Kevin Steen. Entre nous, c'est ce qui vous a fait quitter le business ? Cette incessante guerre avec Kevin ?

El Generico. - Non, j'avais simplement envie de changer d'air. J'ai donné le sourire à des gens pendant des années, j'ai cependant eu l'envie de me rendre encore plus utile, d'où l'ouverture de cet orphelinat. Mais au fond, je n'ai pas l'impression d'avoir quitté le monde de la lutte, il me suffit de voir Kevin Steen sur le ring pour avoir l'impression d'être là, à ses côtés, de...

Sami Zayn. - De ressentir les coups qu'ils portent ? De savoir ce qu'il va faire sur le ring ?

El Generico. - Oui, complètement.

Sami Zayn. - J'en suis au même point, je connais tellement Kevin que j'ai l'impression qu'il est une partie de moi, ce qui doit être vrai au fond. Il est comme un jumeau, une sorte de force invisible nous lie, le destin peut-être ? Toujours est-il que c'est cela qui fait que nous finissons toujours par nous retrouver. Qu'il soit mon frère ou mon ennemi, qu'il soit là où à l'autre bout du monde, je sais que événements nous feront nous rencontrer à nouveau. And here we are, Sami Zayn contre Kevin Steen, au Canada.

El Generico. - Ca donne une sensation de déjà vu n'est-ce pas ?

Sami Zayn. - Oui, mais même si l'on s'affronte encore et encore...

El Generico. - Chaque match est différent et on se livre à chaque fois une guerre sans merci.

Sami Zayn. - Exactement. Et je pense que les gens ressentent cela. Ils sentent que nous nous donnons toujours à fond. Et c'est vrai, chaque fois que j'affronte Kevin, je ressens quelque chose d'incroyable, j'ai l'impression que toute ma vie n'a été qu'un long chemin aboutissant à ce nouveau match. Je ne me sens jamais aussi vivant que lorsque j'affronte Kevin et je pense que pour lui c'est pareil, d'où le fait que l'on finisse toujours pas trouver une bonne raison pour se foutre sur la gueule.

El Generico. - Exactement. Au fond, Kevin Steen a autant besoin de nous que nous avons besoin de lui. Nous sommes différents mais au fond, nous nous ressemblons. Il est le Joker, nous sommes Batman. L'un a besoin de l'autre. Les reproches que nous pouvons faire à Steen sont des reproches que nous pouvons adresser à nous-mêmes. On peut clairement dire que sans ses matchs contre El Generico et Sami Zayn, Kevin Steen ne serait jamais devenu ce qu'il est devenu...

Sami Zayn. - Mais à l'inverse, sans Kevin Steen, nous ne serions jamais devenus ce que nous sommes aujourd'hui. Et c'est ça le problème, il est devenu compliqué de nous dissocier, un peu comme le yin et le yang.

El Generico. - Comme le bien et le mal.



Sami Zayn. - Comme la mayonnaise et les frites !

El Generico. - Hmm, j'aurais plutôt dit comme les tortillas et le guacamole, mais c'est vrai.

Sami Zayn. - Dans le ring, je vais devoir être méfiant, car j'ai beau le connaître sur le bout des doigts, lui aussi me connaît parfaitement. Nous avons toujours été obligés d'innover pour venir à bout l'un de l'autre, toujours obligés d'en rajouter, d'aller encore plus loin. Nous en sommes arrivés à un stade où je ne sais pas s'il est possible de nous départager dans le ring tant nous savons tout l'un de l'autre.

El Generico. - Tu sembles oublier une chose Sami. Une chose qui nous différencie véritablement de Kevin. C'est ça ! (dit-il en posant la main sur son coeur)

Sami Zayn. - Tiens, c'est vrai ça ! Kevin a souvent retourné sa veste, c'est d'ailleurs lui-même qui a déclaré être un "prizefighter" alors qu'il disait avoir commencé la lutte par passion.

El Generico. - Au fond, il est un pur prizefighter et n'a jamais hésité à poignarder les gens dans le dos pour atteindre ses objectifs. Nous en sommes les preuves vivantes. Il tente aujourd'hui de justifier ses actes en évoquant sa famille, sa femme, son fils, mais c'est du vent pour moi. Dans cet orphelinat, je m'occupe de dizaines d'enfants et je fais toujours en sorte de montrer à ces enfants comment être de bonnes personnes, je fais en sorte de faire d'eux de bonnes personnes, c'est ce que Kevin devrait faire avec son fils.

Sami Zayn. - C'est vrai, il dit être un père aimant, mais s'il l'était, il inculquerait de bonnes valeurs à son fils, il tenterait d'en faire un homme bien. Mais il préfère lui montrer le chemin de la facilité, de la lâcheté, celui qui le mènera tôt ou tard à sa perte. Il ne montre pas un bon exemple à son fils, il se conduit en lâche et pas en homme courageux.



El Generico. - Tu as trouvé les mots justes Sami. C'est ce qui nous différencie de Kevin, le courage. Comme je te l'ai dit, nous avons du coeur, du courage, nous relevons encore et toujours, pas pour la gloire, pas pour l'argent ni pour l'or mais bel et bien car nous aimons ce que nous faisons.

Sami Zayn. - Nous avons été vaincus, bafoués, humiliés, traînés dans la boue mais nous nous sommes toujours relevés avec le sourire. Nous n'avons jamais sombré du côté obscur, nous n'avons jamais trahi no conviction, nous dormons paisiblement chaque nuit, car nous nous endormons toujours en nous disant une chose, même si nous n'avons pas réussi, nous avons fait de notre mieux et nous ferons encore mieux la prochaine fois ! Et c'est cet état d'esprit qui nous différencie de Kevin, nous ne sommes pas fait de haine mais de bienveillance et de joie. Et ces valeurs que nous défendons sont bien plus solides que celles de Kevin !

El Generico. - C'est exactement ça. Alors je pense que tu sais ce qu'il te reste à faire.

Sami Zayn. - Oh que oui je le sais, je vais aller au Canada et je vais défier Kevin Steen, sans haine, sans rancoeur, sans quelque chose de négatif. Je vais aller sur ce ring en sachant une chose, que je vais passer un bon moment car je vais livrer un très grand match ! Kevin Steen pourra me beatdown autant qu'il le voudra, il finira par craquer, car je me relèverai encore et encore avec le sourire aux lèvres et je finirai par le coucher avec mon Helluva Kick ! Et une fois que j'aurais remporté ce match, nos chemins se sépareront jusqu'à notre prochaine rencontre, tout simplement. Car nous sommes destinés à faire ça pour toujours...

El Generico. - Cette fois-ci c'est certain, tu es prêt.

Sami Zayn se lève avec le sourire aux lèvres, il fait face à El Generico, ce dernier se lève et le prend dans ses bras. Une fois cette accolade terminée, la caméra est dans le dos d'El Generico, ce dernier enlève son masque et pile lorsque Sami Zayn réagit, complètement choqué, l'image se coupe après un grand flash blanc.